Journée de mobilisation interpro
dimanche 25 septembre 2022, par
« Enough is enough » c’est le cri de colère des travailleurs et travailleuses du Royaume-Uni qui se sont mis massivement en grève depuis cet été. C’est les luttes des cheminots, des dockers de Felixstowe, des éboueurs et des chauffeurs de bus, des salarié.es du métro de Londres, du British Telecom, de La Poste, d’Amazon, … qui nous montrent le chemin.
Dans un contexte international de guerres interimpérialistes - où c’est toujours les peuples qui en subissent la barbarie quelque soit le camp de l’État belligérant -, le dérèglement climatique planétaire, l’inflation et son cortège de hausse des prix de l’énergie, de l’alimentaire, des loyers et des charges, la dégradation du service public, … seule une riposte collective des travaill.eurs-euses peut arrêter cette machine infernale.
Changer le rapport de force
Les sombres perspectives que le capitalisme offre au plus grand nombre ne peuvent que provoquer une légitime colère et rendent d’autant plus d’actualité un changement radical de la société. Se battre avant tout pour l’augmentation des salaires, la défense de nos conquis n’est qu’un début ; c’est en organisant nos luttes à la base avec des revendications unifiantes que nous pouvons changer le rapport de force et élaborer ensemble un projet social enfin libéré des exigences du capital.
Fin de l’abondance mais croissance du capital
Le gouvernement au service de l’économie capitaliste nous annonce la « fin de l’abondance » depuis des bureaux dorés et la réforme des retraites depuis un jet. Si les conséquences n’étaient pas si terribles ce serait seulement ridicule.
Les raisons de la colère
Trop c’est trop ! Ils nous appauvrissent et espèrent nous en rendre responsable et nous culpabiliser. Pour payer leurs profits, ils espèrent nous voir abandonner nos retraites et nos caisses de chômage. Notre colère est légitime car le danger est concret : la pauvreté, la précarité et la dégradation constante de nos moyens de subsistance. La cause est connue, le capitalisme comme système. Ses exécutants zélés : patrons, politiciens et autres « chiens de garde » de gauche comme de droite ne font plus illusion. Ne nous résignons plus à reculer et à nous habituer à perdre ; mettons-nous en ordre de bataille pour gagner la guerre de classe. Si une « abondance » doit se terminer ce sera la leur, celle de la richesse toujours croissante des capitalistes.
Sortir du capitalisme ou réformer la misère
Le capitalisme en croissance détruit nos moyens de subsistance et le capitalisme sans croissance nous appauvrit jusqu’à la misère sans limite.
Partant de ce constat, c’est à nous de mettre un coup d’arrêt et d’inverser cette tendance mortifère. Nous n’avons plus de temps à perdre à croire dans les fables du réformisme social et écologiste. Ni les start-ups du développement durable ni les coups de pouce au pouvoir d’achat ne vont nous sauver de la situation.
Sauvons-nous nous-même !
La bataille pour l’augmentation des salaires doit être menée avec comme finalité la construction d’un autre futur en nous emparant de l’appareil de production de la richesse sociale. Il ne s’agit plus de laisser le système médiatique et politicien débattre à notre place, l’alternative qui nous laisse le choix entre notre destruction et notre survie ne peut plus être un sujet d’indécision, de passivité et de divertissement.
Le spectacle ou le combat
Nous devons toustes rompre avec cette attitude passive qui nous pousse trop souvent à préférer la contemplation du spectacle de notre destruction plutôt que l’action collective et le combat de classe.