dimanche 30 avril 2023, par
Depuis plus de 3 mois, la très grande majorité de la population exprime clairement son refus de la réforme des retraites présentée par le gouvernement. Après son passage en force malgré une forte mobilisation, l’intersyndicale nationale appelle à une mobilisation « exceptionnelle » pour ce 1er mai 2023. Mais la lutte des salarié.e.s pour réduire le temps de travail est une continuité historique.
1er mai : journée internationale de lutte de la classe ouvrière !
Depuis 1864, la réduction de la journée de travail est une revendication historique de la 1ère Association Internationale des Travailleurs. Le 1er mai est devenue une journée internationale de lutte de la classe ouvrière depuis la grève générale du 1er mai 1886. Impulsée par des anarchistes et organisée par les syndicats ouvriers pour la réduction de la journée de travail de 12 à 8 heures, elle débute à Chicago, se prolonge plusieurs jours et fait face aux provocations policières et à une violente répression.
Pour le syndicalisme révolutionnaire, la journée du 1er mai est celle d’une lutte de classes toujours d’actualité, La triste réalité que nous impose le capitalisme nous rappelle la nécessité de le combattre : chômage, précarité, casse des services publics, du Code du travail et des conquis sociaux.
Si le gouvernement Macron au service des capitalistes veut balayer des décennies de conquête sociale, nous devons répondre collectivement par l’affirmation d’un combat de classe pour un autre futur ! Le projet anti-autoritaire d’une société sans classes et sans État, basé sur la socialisation égalitaire des ri-chesses produites n’est pas une lointaine utopie mais une urgence sociale, politique, économique et écologique. Face à l’État et au patronat, quelles que soient nos revendications, c’est la qualité de nos vies qui est en jeu !
Vers une réduction de la journée de travail !
La « vente de notre force de travail » relève de deux aspects intrinsèques : le temps de travail et le salaire. Pour travailler moins et gagner plus il faut imposer le partage du temps de travail. L’augmentation de la productivité du travail n’a évidemment pas réduit le temps de travail. Pour que chacun.e puisse avoir un travail et un salaire à la hauteur des besoins élémentaires, la réduction et le partage du temps de travail sont nécessaires. Ce qui est souhaitable pour le plus grand nombre est de s’attaquer à la richesse accumulée par une minorité. C’est le chemin à prendre pour que se réalise une humanité sans inégalité ni misère.
Imposons par nos luttes internationales le partage égalitaire des richesses !
Dans le monde, les froides statistiques nous montrent globalement l’augmentation par millions du nombre de tra-vailleu.r.se.s pauvres ou en emplois vulnérables, de jeunes sans emploi, d’enfants qui triment pour des salaires dérisoires, en quasi-esclavage ou qui survivent dans la rue, de travailleu.r.se.s sans contrat, de migrant.e.s ou de déplacé.e.s, de « sans-abris » ou de celles et ceux qui vivent dans des logements précaires.
Un combat international pour travailler moins !
La classe ouvrière mondiale doit imposer les droits des travailleurs comme un fait historique central sur l’échiquier de la mondialisation. Le mode de production étant mondialisé et l’économie globalisée, le prolétariat pour arrêter la guerre entre les peuples et combattre toutes les divisions nationales, ethniques, religieuses, culturelles ou de genre, doit lutter pour réduire le temps de travail et ne laisser aucun.e travailleu.r.se au ban des droits acquis par la lutte. Revendiquons la réduction du temps de travail journalier, hebdomadaire et dans toute la vie active évidement sans réduction de salaire !
Contre la réforme des retraites : on ira jusqu’au retrait !
Cette réforme repousse l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et augmente les annuités de cotisations à 43. Les manifestations des millions de salarié.e.s en lutte ont montré une fois de plus une opposition déterminée à ce projet régressif.
Pour Macron, Borne et consorts pour « sauver l’équilibre comptable » des caisses de retraites, il faudrait forcément travailler plus longtemps. Ces considérations comptables et ce jargon technocratique nous est insupportable. Le combat pour nos retraites met en jeu notre santé, nos conditions de travail, notre bien-être… nos vies. Travailler plus longtemps est insupportable physiquement, moralement pour chacun.e et historiquement un recul social pour toute notre classe.
L’espoir est dans nos luttes !
Ce n’est pas nos caisses de retraites que Macron et ses commanditaires veulent sauver mais les profits des entreprises et les dividendes des actionnaires ! Macron n’a eu de cesse de faire des cadeaux aux capitalistes tout en nous les faisant payer en sabrant dans les services publics et les caisses de solidarité des salarié.e.s. L’augmentation de l’age de la retraite est un choix stratégique de politique économique auquel nous opposons la lutte pour le partage des richesses et du temps de travail, pour la justice sociale, l’amélioration des conditions de travail. La bataille des retraites comme celle de la réduction du temps de travail seront menées jusqu’à que l’on sorte enfin du capitalisme !