Contre les violences sexistes et sexuelles

mardi 22 novembre 2022, par UL CNT 13


Le 25 novembre 1960, les corps des sœurs Mirabal, militantes actives contre le régime de Trujillo, sont retrouvés, mutilés à Salcedo, dans le nord-est de la République dominicaine. Leur meurtre commandé par le dictateur a été l’un des éléments déclencheurs de sa chute.

L’ONU a fait du 25 novembre la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Nous dénonçons la récupération symbolique de ce meurtre pour une journée de commémoration hypocrite et méprisante tant cette violence est endémique et se perpétue.

DOUBLE VIOLENCE
À LA FOIS SEXUELLE ET SEXISTE

La traite, les violences sexuelles, économiques et psychologiques, le harcèlement, les mutilations génitales... sont des violations graves des droits humains qui touchent 70 % des femmes dans le monde (UNODC, 2018).
La violence sexiste et patriarcale, produit du capitalisme, se manifeste envers les femmes et les personnes LGBTQIA+. Elle se renforce par le mépris de classe et le racisme. Ces manifestations sur les lieux de travail sont multiples. Le problème de ce type de violence est qu’elle est invisible, rarement signalée, voire acceptée, normalisée et naturalisée.

VIOLENCES DANS LE MONDE DU TRAVAIL

En 2018, en France, une femme sur trois (30%) a été victime au moins une fois d’une situation de harcèlement sexuel au travail au sens juridique du terme (IFOP, 2018).

La violence sur le lieu de travail est l’expression d’une domination hiérarchique de classe. Cette forme de violence vise à discipliner la main-d’œuvre, à l’adapter aux règles et aux exigences des entreprises, que ce soit en termes de production, d’heures de travail ou autres. Les besoins des travailleurs·euses ne comptent pas.

Les femmes sont doublement exposées à la violence sur le lieu de travail, car elles occupent des postes à responsabilité faible ou nulle, le plus souvent subordonnés à ceux des hommes. Le monde du travail reproduit les relations de genre qui soumettent et discriminent les femmes et les personnes LGBTQIA+.

FACE À CE SYSTÈME D’OPPRESSION ET DE VIOLENCE, MOBILISONS-NOUS ET ORGANISONS LA LUTTE !

• Pour imposer l’égalité des salaires.
• Pour mettre fin aux comportements machistes et aux violences associées.
• Pur mettre fin aux traitements négatifs liés au genre.
• Pour mettre fin aux licenciements, déplacements ou mises au placard des victimes.

En solidarité avec les luttes anti-patriarcales dans le monde, en particulier avec les révoltes pour la liberté en Iran qui ont débuté avec l’assassinat de la jeune kurde Mahsa Amini par la police des mœurs.

LA CNT PREND SA PART DANS CE COMBAT

• Pour recueillir la parole, aider et assister les victimes de violences sexistes et sexuelles.
• Se mobiliser pour obtenir des sanctions contre les agresseurs et les employeurs coupables ou complices.
• Sensibiliser les travailleurs·euses sur leurs droits et sur les ressources existantes pour les aider.

REJOIGNONS LA MANIFESTATION

Le vendredi 25 novembre • 18 h 30 sur le vieux-port