CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES Ni médiation, ni négociation, ni dialogue !

mercredi 12 avril 2023, par UL CNT 13


CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES
Ni médiation, ni négociation, ni dialogue !
Non au recul social ! Guerre de classe !

À la colère légitime qui s’exprime symboliquement par des poubelles cramées, des vitrines brisées, la milice du capital réplique par des milliers de grenades, de coups de matraques et de LBD et pour résultat des centaines de blessé•es et arrestations ! Voilà terminé le doux mensonge d’un mouvement social « sage » tenu et encadré par l’intersyndicale nationale et tolérable pour les médias et le pouvoir bourgeois.

Depuis le 23 mars les porte-paroles des grandes centrales syndicales et leaders autoproclamés du mouvement social se confondent au mieux en évitement, au pire en condamnation des violences défensives de nos camarades. Cette stratégie vise à se concilier le consentement de la bourgeoisie. C’est là une posture défaitiste, car il est pour nous évident qu’un mouvement, celui de la classe des travailleurs•euses qui relève la tête, ne peut pas être considéré en tant que tel par la bourgeoisie qui ne cesse d’invoquer la nécessité « objective » de le faire plier.
 
Nous savons très bien vers où cette posture nous conduit peu à peu : ces meneurs rencontrent le pouvoir et finissent par négocier la défaite des travailleuses et des travailleurs en lutte. Et même si l’intersyndicale refuse maintenant de négocier sur les 64 ans, sur quoi va-t-elle tacitement négocier ? L’ouverture à la retraite par capitalisation obligatoire ? La liquidation de toutes les autres revendications ? Au final, la fin du mouvement social et l’abandon des travailleurs et des travailleuses qui se sont insurgé•es contre cette réforme un peu partout.

Contre la réforme des retraites,
oui mais aussi contre tout ce qui va avec ...
nous sommes toujours en lutte et d’attaque !

La bataille contre la réforme des retraites, comme toute bataille de notre classe, n’est qu’un moment dans la guerre sociale, c’est en la gagnant que l’on peut dégager une perspective et fixer des objectifs concrets pour en gagner d’autres en élargissant le socle des revendications unifiantes et l’étendre à toutes les formes de domination et d’exploitation ; les salaires, le prix de l’énergie, etc. mais aussi la lutte contre la privatisation du vivant et son effondrement planétaire.

Mêmes constats pour nos camarades exilés, nos sœurs et frères de classe, venus trouver asile en France : malgré le caractère insupportable de leurs conditions de vie et d’exploitation, leurs situations s’aggravent et le pouvoir ne fait que produire des nouvelles armes (législatives comme répressives) pour mener la guerre contre eux. Se battre pour la défense des droits ou leur conquête, c’est ce battre aussi pour l’égalité des droits pour toustes, travailleurs•euses français es ou immigré•es.
 
Ce mouvement social porte en germe tout ce qui peut s’attaquer à la dégradation des conditions de vie des travailleurs•euses avec ou sans emploi. La bourgeoisie, son gouvernement et son État, a très bien compris la menace que représente les travailleuses et les travailleurs qui se rassemblent et font converger leurs luttes vers son ennemi commun. Alors elle repousse certaines lois (SNU, lycées professionnels), en sachant très bien qu’une fois réglée la question des retraites, elle pourra revenir pour frapper avec force les travailleurs•euses.

Il ne s’agit pas de se cantonner à une seule revendication mais seule la mobilisation massive peut déborder les cadres étroits des revendications parcellaires toujours récupérables et négociables à la baisse par les directions de l’intersyndicale et les organisations politiques réformistes et hiérarchiques : ne leur donnons pas la possibilité d’être les récupérateurs et au final les liquidateurs du mouvement social !

Nous sommes la force de travail sur laquelle le patronat et ses laquais se reposent pour s’enrichir et commander. Renversons cette logique mortifère. C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons et construisons- la société que nous voulons par la démocratie directe et l’autogestion.

Contre le gouvernement qui joue le pourrissement,
ripostons en généralisant la grève
et la lutte sous toutes ses formes !

L’UL SAM CNT appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs à cesser le travail et à envahir les rues, pour organiser des AG qui décideront des modalités de la grève et de sa reconduction et soutient toutes les initiatives pour alimenter et faire fonctionner les caisses de grève et de solidarité.

Soyons partout solidaires de nos camarades mobilisé.e.s et victimes de la violence et de la répression de l’État. Solidaires avec celles et ceux qui luttent, avec les grévistes syndiqué•es ou non, les syndicalistes réprimé•es ou sanctionné•es, les collégien•nes, les lycéen•nes, en situation régulière ou non, toucher à l’un•e d’entre nous c’est s’attaquer à nous toutes et tous !

EN GRÈVE, EN AG ET DANS LA RUE !

L’Union Locale des Syndicats Autogestionnaires de Marseille appelle à la

MANIFESTATION

JEUDI 13 AVRIL • 10h30 • AU VIEUX-PORT
et à rejoindre le cortège anarchosyndicaliste et syndicaliste révolutionnaire !


TRACT MOBILISATION 13 AVRIL 2023