Lors du G20 qui vient de se tenir à Cannes, les « maitres du monde » ont
une nouvelle fois confirmé la soumission au capitalisme comme seule
solution à la crise actuelle.
Ils n’en n’ont jamais assez du mépris des peuples. L’exemple grec en est
une nouvelle illustration. S’il n’y avait malgré tout pas grand-chose à
attendre du référendum grec sur les plans d’austérité adoptés par le
gouvernement hellénique (le mépris des résultats des référendums sur le
traité constitutionnel européen constituant de lourds antécédents), le G20
a fait autant que possible pression sur la Grèce pour que ce vote n’ait
pas lieu et que l’avis du peuple soit une nouvelle fois ignoré. Pourtant
c’est bien les manifestations et grèves générales de ces dernières
semaines qui avaient poussées Papandréou à cette décision
Toujours sur le même refrain, les membres du G20 ont adopté un « plan
d’action pour la croissance et l’emploi » qui visent une nouvelle fois à
« équilibrer les dépenses publiques » annonçant de nouveaux coups de
rabots sur les systèmes de solidarité et les prestations publiques.
Et ce n’est pas les allusions floues de la fin de communiqué sur « les
initiatives prises dans certains de nos pays pour taxer le secteur
financier à des fins diverses » ou « il est important d’investir dans des
socles de protection sociale qui soient adaptés à chaque situation
nationale » qui nous feront oublier que ces gouvernements n’ont de cesse
de démanteler petit à petit les systèmes de retraites et de protection
sociales de leurs pays respectifs.
Tout ça ne nous fera pas oublier non plus qu’ils refusent toujours de
s’attaquer aux paradis fiscaux et aux bénéfices records que les grandes
entreprises de ce même G20 évacuent vers ses « édens de l’impôt allégé ».
Tout ça ne nous fera pas perdre de vue que la question de la mise en place
d’une fiscalité commune reste ignorée et que c’est toujours sur ceux qui
ne possèdent que leur force de travail que seront dirigées les nouvelles
pressions économiques.
Ce nouveau G20 nous renforce donc dans l’idée que ces gouvernements ne se
concertent qu’au bénéfice des possédants et au mépris des peuples et des
travailleurs.
Il nous maintient aussi dans notre conviction que, seul un rapport de
force imposé par la rue pourra les fera plier. Il est temps d’emboîter le
pas au peuple grec.
Le Secrétariat Relations Médias de la CNT
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