Depuis le 9 Mars, partout à travers le pays, de fortes mobilisations se tiennent pour obtenir le retrait de la loi Travail. Des millions de salarié-e-s, de chômeurs et chômeuses, de précaires, de lycéen-n-e-s, d’étudiant-es sont mobilisé-e-s, descendant massivement dans la rue. Ils et elles prennent les places et se tiennent debout pour libérer la parole, exprimer une nouvelle pratique politique faite de la démocratie directe, revendiquer un autre monde : plus de solidarité, de justice sociale, de liberté et d’égalité, de partage et de démocratie. Moins d’égoïsme, d’avidité, d’avarice,de guerres et d’autoritarisme !
Malgré les arrêts de travail, les sondages catastrophiques pour lui, le nombre de plus en plus important de gens rejetant cette politique faite au seul bénéfice des actionnaires du CAC40 et des adhérent-e-s du Medef, le gouvernement s’entête à user de la matraque et de la répression : des centaines voire des milliers d’interpellations et de condamnations dans tout l’hexagone, notamment à des peine de la prison ferme. L’exemple des Goodyears n’aura donc pas suffit, la révolte gronde. Le gouvernement gaze pour Gattaz !
Pour la CNT, il ne doit s’agir que d’un début et seule la grève reconductible permettra de gagner sur nos revendications : retrait de la loi travail, amnistie civile et pénale pour les militant-e-s du mouvement social, augmentation des salaires, amélioration des conditions et baisse du temps de travail, levée de l’état d’urgence, elles sont nombreuses ! Tout comme sont nombreux les innombrables cadeaux fait au patronat : milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales (affaiblissant ainsi les caisses de sécu, de retraites, de chômage....), destruction de l’Hôpital public avec 22 000 suppressions de postes programmés, réforme mortifère de l’assurance chômage, vote des députés FN, LR et PS en faveur du secret des affaires au Parlement Européen, scandale Panama Papers et fraude fiscale massive (pendant que les révolté-e-s finissent en taule), intervention armée un peu partout sur la planète (Dassault et Lagardère se régalent pendant que les peuples crèvent la dalle ou par balle), n’en jetons plus, la coupe est pleine : elle déborde même si on ajoute la montée de l’extrême droite et l’alignement gouvernemental sur ses thèses les plus nauséabondes notamment en matière sécuritaire ; Comme le dit si bien Frédéric Lordon, il s’agit de lutter contre la Loi El Khomri et son monde et là grève générale est le seul moyen d’y parvenir !
Les journées de mobilisation des 9, 31 mars et celle du 9 avril ont montré la détermination du monde salarié et de la jeunesse à faire barrage au nouveau projet de loi antisocial du gouvernement “socialiste”. Ce gouvernement de “gauche” réprime comme jamais le monde du travail. Les salariés d’Air France licenciés pour une malheureuse chemise déchirée, les Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir retenu des cadres quelques heures, une inspectrice du travail condamnée pour avoir fait son boulot (Tefal, Annecy), des policiers qui interviennent dans un centre de tri lors d’une assemblée syndicale (La Poste, Asnières), un militant condamné à 40 000 euros d’amende pour avoir participé à la lutte anti-CPE (SNCF, Metz), une section syndicale licenciée pour avoir fait grève (People and Baby, Paris)... Ça suffit !