lundi 6 février 2023, par
On ne baisse plus la tête : jusqu’au retrait de cette réforme, nous serons dans la rue pour défendre nos droits, et pour le projet d’une autre société. Construisons et renforçons la grève pour abaisser l’âge de départ à la retraite et le nombre d’annuités !
En tant que travailleuses et travailleurs, nous trimons assez pour avoir le droit de profiter d’un nouveau temps de vie en bonne santé, libéré·es de l’exploitation, et le plus tôt sera le mieux. Et pour nous libérer, commençons par refuser les choix du gouvernement : le tout sécuritaire, la compétitivité de tous contre tous, et confier nos biens communs aux intérêts privés.
Voilà les choix de Macron et son gouvernement au service du capital, en guerre contre nos acquis sociaux et les services publics ... et notre planète.
Les aides aux entreprises sous forme d’exonération de cotisations sociales sont généreusement distribuées et sans conditions (contrairement aux allocations chômage). Rien pour nos hôpitaux ! La santé doit-elle passer par le privé ? Le report de l’âge de départ à la retraite créera une dégradation des conditions de vie des plus âgé·es, surtout pour les plus pauvres. Rien pour nos écoles ! L’éducation doit-elle se plier aux algorithmes ? Pas pour nous ! Développons les moyens d’accompagner les jeunes dans des conditions humaines. Rien pour l’écologie ! L’agriculture et la gestion de l’environnement devraient-elles être forcément industrialisées ?
Et toujours pas d’augmentation de salaires !
Macron, dans cette logique, veut maintenant nous faire travailler plus longtemps.
Pourtant, il suffirait d’augmenter nos salaires et d’obtenir l’égalité femmes/hommes pour alimenter les caisses de retraite par une augmentation mécanique des cotisations sociales. Mais les gouvernements successifs préfèrent exonérer les patrons de ces cotisations !
Augmenter le nombre d’annuités c’est plus de précarité et de risques pour notre santé. C’est aussi nous faire partir avec des pensions moindres, en nous imposant des contraintes devenant insupportables. Beaucoup auront une décote... si nous ne sommes pas morts avant.
Travailler plus longtemps, c’est mort !
Travaillons toutes et tous, moins et autrement !
Face à cette logique de prédateur qui voudrait que nous produisions toujours plus et plus longtemps quitte à détruire la planète, le vivant et notre santé, unissons nos forces. Le capitalisme veut s’emparer de toutes nos richesses, travail, santé, bien-être … pour en faire une source de profit pour ses entreprises ((80 milliards en 2022 de dividendes distribués par les seules entreprises du CAC40) ! Et pendant ce temps, nous subissons l’inflation. STOP !
Reconduction : bloquons, avant d’être bloqué·es.
Les grèves stoppent la production des marchandises et de la plus-value extraite par le capital. Elles mettent en évidence que c’est nous seul·es qui produisons les richesses que les capitalistes s’accaparent en nous laissant des miettes. D’autres choix sont possibles, imposons-les.
Pour les faire plier par le rapport de force, organisons-nous pour une grève générale autogestionnaire !
Les travailleur.se.s en faisant grève dans la durée "s’affament" ... Mais dans la perspective d’une grève générale si elle doit se prolonger, les grévistes ne doivent pas seulement "bloquer l’économie". En rupture avec les exigences du capital, la grève autogestionnaire - en produisant biens et services pour répondre à court terme aux nécessités vitales des travailleurs euses et leurs familles - devient l’arme ultime qui permet de tenir jusqu’à la victoire.
La CNT revendique :
• La hausse des pensions
• La hausse des salaires pour faire face à l’inflation et financer nos retraites grâce aux cotisations
• L’abaissement de l’âge légal de départ à la retraite pour profiter de la vie
• L’abandon de la décote et de la surcote
Tract téléchargeable