STOP AUX EXPULSIONS SANS RELOGEMENT ! AUX DISCRIMINATIONS ! DES SOLUTIONS MAINTENANT !

jeudi 4 juillet 2013, par web_sam


Les expulsions et destructions de bidonvilles se succèdent dans toute la France. L’État jette à la rue les familles et les bulldozers réduisent en charpie leurs cabanes et leurs biens. Le rythme s’accélère et de nombreux terrains sont menacés d’expulsion dans les semaines et les mois à venir. Que deviennent les familles ? Où vont-elles s’abriter ? Comment poursuivre un accompagnement médical et scolaire ? La seule solution apportée est de mettre les familles à la rue. Être à la rue serait-il plus sûr et plus digne que de vivre dans un bidonville ?

 À MARSEILLE, CET ÉTÉ CE SONT ENVIRON 900 PERSONNES qui vont se retrouver à la rue si l’on compte les expulsions des lieux de vie qui ont eu lieu récemment (La rose, St Antoine) et celles qui sont prévues dans les jours ou semaines qui viennent (La Capelette, Plombières, ...). Une situation inacceptable dont sont responsables l’État et les collectivités locales.

 Pourtant la circulaire interministérielle du 26 août 2012 prévoit un diagnostic social individualisé en amont des expulsions, afin de proposer « des solutions d’accompagnement, dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes : scolarisation, santé, emploi, logement ». En réalité, la circulaire est restée lettre morte pour une grande partie des évacuations. Lorsqu’elle est mise en oeuvre, elle se résume la plupart du temps à un simple recensement des personnes. Dans le meilleur des cas, un hébergement temporaire à l’hôtel est proposé pour une infime partie des familles, souvent très loin de leur lieu de vie. On est bien loin d’une réelle recherche de solutions et de véritables projets d’insertion... Pour les familles et les associations de soutien, ces diagnostics dits « sociaux » (par ailleurs coûteux) ressemblent à un simple alibi pour permettre aux préfectures de se justifier de l’application de la circulaire.

 La politique menée par les autorités françaises est inefficace et dangereuse.Dans la France du XXI siècle,on interdit à des enfants d’aller à l’école car ils sont pauvres et étrangers. On interdit à des hommes à des femmes de travailler car ils sont roumains ou bulgares. Les autorités participent à la montée d’un climat xénophobe de par la manière dont les Rroms sont traités, aussi bien dans les discours que dans les actes. La politique du mépris, du racisme, de l’exclusion brutale et de la négation des droits les plus élémentaires doit cesser !

OR DES SOLUTIONS EXISTENT : LA RÉQUISITION DES LOGEMENTS ET BÂTIMENTS VIDES pourrait être un premier pas pour reloger de façon provisoire tous les mal-logés, sans distinction. Une vraie politique de construction de logement social est également indispensable pour faire face à l’immense pénurie de logement. Certaines communes mènent avec succès des projets alternatifs de relogement et d’accès au droit commun.
Nous demandons que les sommes allouées aux diagnostics « sociaux » aient pour véritable objectif de trouver des solutions et non d’être un outil de tri et de propagande. Le budget consacré aux expulsions doit aller vers des projets d’installation alternatifs et d’accompagnement social. L’État se doit d’impulser la coordination avec les collectivités locales pour régler la question des bidonvilles.

Enfin, pour avancer dans l’accès de ces familles au droit commun, il faut cesser immédiatement toutes les discriminations à l’égard des familles Rroms. Il faut supprimer les freins administratifs à l’accès à l’emploi.
Arrêtons la politique d’expulsion du territoire.

Pour faire cesser le racisme et le mépris, promouvoir des solutions basées sur le respect du droit et de la dignité humaine

RASSEMBLEMENT • conférence de presse DIMANCHE 7 JUILLET à 11h Entrée du Pavillon M, en haut de la place Bargemon

Associations, collectifs et syndicats :
Amis de la Terre 13, CCFD-TS 13, CNT-STICS 13, Collectif de Solidarité avec les Rroms Marseille, Comité de Coordination 91 Plombières, La Cimade, LDH 13, Les Amoureux au Ban Public, Mille Bâbords, MRAP 13, Pastorale des migrants, Rencontres Tsiganes, RESF 13, Solidaires 13,

Organisations politiques : EELV, Les Alternatifs 13, NPA 13, PCF 13, PG 13

Ce même jour à Paris, sur ces revendications, la Plateforme 93 Soutien aux Rroms appelle à une manifestation à 15h devant la Fontaine St Michel.