NON À LA RÉPRESSION POLITIQUE, NON À LA CRIMINALISATION DES MOUVEMENTS SOCIAUX.

jeudi 4 décembre 2014, par Stics 13


« Partis de Rennes en stop avec des gens se rendant également à la
manifestation, nous sommes arrêtés un peu avant Nantes. La police nous
fait dévier sur l’aire de Treillères, nous demande notre direction, très
certainement dans le but d’interpeller ou d’empêcher les manifestants
d’accéder au départ de la manifestation.

Arrivés sur Nantes nous nous garons en périphérie pour rejoindre le centre
en tramway.
A peine sortis de celui-ci nous apercevons un camarade contrôlé avec
fermeté par les forces de l’ordre. En effet celui-ci a une pancarte dont
il refuse de se débarrasser (avec le slogan « Semons des graines pas des
lacrymos »). Nous restons en observation ; la scène nous paraissant
démesurée.
Ils finissent par l’embarquer dans une fourgonnette. Sans le savoir je
n’allais pas tarder à le rejoindre…
Nous avons voulu retrouver le point de rendez-vous mais je me fais
contrôler à mon tour. Les CRS procèdent alors à une fouille de mon sac et
en ressortent mon couteau à sandwich (héritage de mon grand-père qu’ils
confondront plus tard avec un « cran d’arrêt » !!!) et mon jus de citron.
Ces deux derniers étant confisqués, je me retrouve à mon tour, dans la
fourgonnette qui nous emmène au commissariat où je passerai 7 heures de
garde à vue (de 14h15 à 21h15), avec comme chef d’inculpation : port
d’arme de catégorie D.

Après une attente en cellule les forces de l’ordre procèdent à mon
interrogatoire, me posent quelques questions sur mon identité, confirment
l’accusation de port d’arme puis me demandent si j’ai quelque chose à
déclarer. Mis à part mon sentiment d’incompréhension, je réponds que non.
Le policier n’ayant rien d’autre à ajouter, je retourne en cellule.

Vers 19h on me propose un repas, je précise que je suis végétarien (comme
la quasi-totalité des autres interpellés). Ils ont la gentillesse de nous
servir des lasagnes au bœuf en précisant que nous n’aurons qu’à trier. Une
preuve supplémentaire du respect porté aux détenus.
Je fini par sortir aux alentours de 21h15 avec une convocation pour le
tribunal correctionnel de Nantes le 9 décembre à 8h30. La peine maximale
requise pour les armes, munitions ou leurs éléments de la catégorie D (à
l’exception de ceux qui présentent une faible dangerosité) est d’un an
d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».

Nous n’acceptons pas ce procès politique, car c’est bien de la
criminalisation d’un mouvement social dont il s’agit. C’est pourquoi nous
appelons à un rassemblement de solidarité à notre camarade mardi 9
décembre à 8h devant le tribunal de Nantes quai François Mitterrand ainsi
qu’à votre générosité concernant les frais d’avocats et amendes éventuels.

CNT Interpro Brest

(à diffuser largement merci)