Le mardi 27 juin 2017 à 20H à la Casa Consolat, 1 rue Consolat, 13001
vendredi 23 juin 2017, par
La CNT 13 vous invite pour une soirée projection, discussion et repas le MARDI 27 JUIN 2017 à 20H à la Casa Consolat, au programme :
Maudit soit le phosphate / Cursed be the Phosphate / يلعن بو الفسفاط
Ce sera l’occasion de revenir sur les mouvements qui ont traversé la Tunisie ces dernières semaines (grèves et manifestations à Tataouine, Le Kef), et de tenter de faire quelques liens avec le mouvement populaire du Rif au Maroc.
Nous vous proposerons également le dernier numéro de la revue du secrétariat international de la CNT "Terre & liberté", sur le thème du "néocolonialisme", dans laquelle nous avons tenté de comprendre l’actuel état d’urgence, les mouvements de troupes de l’armée française, le racisme d’État ou les actuels mouvements populaires dans les anciennes colonies françaises, dans la perspective de l’histoire coloniale qui les détermine. Cette revue est réalisée par des membres du secrétariat international, et ses pages sont ouvertes à d’autres militants, notamment nos camarades issus d’organisations étrangères, comme ceux de l’USTKE, qui dans ce numéro nous a proposé un article sur le référendum pour l’indépendance de la Kanaky qui aura lieu en 2018.
L’association Survie sera également présente.
Survie dénonce toutes les formes d’intervention néocoloniale française en Afrique et milite pour une refonte réelle de la politique étrangère de la France en Afrique. Survie propose une analyse critique et des modalités d’actions encourageant chacun à exiger un contrôle réel sur les choix politiques faits en son nom. Elle rassemble les citoyens et citoyennes qui désirent s’informer, se mobiliser et agir.
—
Synopsis de "Maudit soit le Phosphate"
Le 5 janvier 2008, un sit-in organisé par des chômeurs devant le siège de la commune de Redeyef dans le Sud-Ouest de la Tunisie marqua le début d’un mouvement de désobéissance civile qui dura 6 mois. 21 ans après « le coup d’état médical » qui le mit au pouvoir, le général Ben Ali assista à son premier soulèvement populaire.
Ils s’appelaient Moudhaffer, Bechir, Adnène, Leila ou encore Adel et Haroun. ils étaient instituteurs, chômeurs, jeunes désespérés. Pour les uns ils sont descendus dans les rues crier leurs colères contre une citoyenneté en carton, pour les autres ils y étaient pour encadrer ces jeunes dont ils jugeaient les revendications légitimes.
Tout ce beau monde s’est retrouvé dans la tourmente d’un mouvement populaire sans précèdent dans l’histoire contemporaine de la Tunisie qu’on a surnommé à l’époque la « révolte de la dignité ».
Ça s’est passé dans le bassin minier, le fief du phosphate où l’équation est aussi simple qu’absurde : le phosphate est produit par la région qui en subit les conséquences (écologiques et autres) sans en profiter.
La projection continuera par une discussion et se terminera autour d’un repas, au menu : un couscous.
Entrée Prix Libre